Colombie: demande de protection pour les défenseurs environnementaux et les défenseurs des droits humains

Date de publication : 
Jeudi, 14 juillet 2016

Le 14 juillet 2016, le Réseau International pour les droits économiques, sociaux et culturels (Réseau-DESC) a envoyé une lettre (en espagnol) au gouvernement de la colombie pour exprimer sa profonde préoccupation face aux menaces récurrentes reçues récemment par les organisations de protection de l’environnement et de défense des droits humains du département de Tolima, en Colombie.

Selon l’information transmise par des sources fiables, le 8 juillet 2016 le Colectivo Socio-Ambiental Juvenil de Cajamarca (COSAJUCA) a reçu une lettre de menace écrite avec des lettres découpées dans des journaux et/ou magazines et ensuite collées sur un papier pour former le message suivant: “Les enfants judicieux se couchent tôt, les autres nous les faisons se coucher nous-mêmes.”.

Le Réseau-DESC a fait savoir au gouvernement de la Colombie que cette menace s’ajoute à celle reçue il y a un mois, dans laquelle le groupe paramilitaire appelé las Águilas Negras menaçait le Comité Ambiental en Defensa de la Vida, le maire de Ibagué, Guillermo Alfonso Jaramillo et des organisations sociales nationales réunies pour le sommet agraire, paysan, ethnique et populaire  (Cumbre Agraria, Campesina, Étnica y Popular). Cette menace a de plus eu lieu un jour après la VIII Marcha Carnaval pour la défense de la vie du 3 juin de cette année et qui avait pour objectif de protester de manière pacifique contre les projets miniers qui se développent dans le département de Tolima, y compris le projet de la mine à ciel ouvert “La Colosa,” opéré par l’entreprise  Anglo Gold Ashanti.

La lettre exhorte le gouvernement de Colombie à mener une enquête indépendante, impartiale et rapide pour identifier les responsables intellectuels et matériels des différentes menaces à l’égard des membres du Colectivo Socio-Ambiental Juvenil de Cajamarca COSAJUCA, du Comité Ambiental de Cajamarca,  de la Red de Comités Ambientales del Tolima et du maire d’Ibagué Guillermo Alfonso Jaramillo, mais aussi de juger et sanctionner les responsables de ces actes. De plus, elle demande la protection pour les défenderesses et les défenseurs de l’environnement et des droits humains afin qu’ils puissent continuer leur travail sans être victimes de harcèlement, d’intimidation, de menaces ou d’ingérence d’aucun type, protection concernant également les membres de COSAJUCA et du Comité Ambiental en Defensa de la Vida.

Pour lire la lettre complète, veuillez cliquez ici pour l'anglais et ici pour l'espagnol.

Crédit photo: Comité Ambiental en Defensa de la Vida.