Le programme de développement pour 2030 adopté par les leaders du monde n’est pas suffisant pour confronter les obstacles structurels qui empêchent la mise en œuvre des droits des femmes

Date de publication : 
Vendredi, 2 octobre 2015

Le week-end du 25-27 Septembre a été marqué par l'adoption formelle du document "Transformer notre monde d’ici 2030 : un nouveau programme d’action mondiale". 

Pour les droits des femmes et les défenseurs-euses féministes, le bénéfice est évident : l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes sont non seulement reconnues comme « une façon déterminante de contribuer au progrès sur l’ensemble des objectifs et des cibles » (paragraphe 20), mais aussi comme un objectif à part entière avec ses cibles spécifiques (objectif 5).

Le discours sur l’égalité de genre n’a pas cédé à la tempête, et bon nombre des recommandations émises par le Wowen's Major Group ont été reprises dans le document final. L’objectif 5 reflète spécifiquement les engagements des gouvernements visant à mettre un terme à la discrimination et à la violence fondée sur le genre, ainsi qu’à éliminer le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines ; garantir l’accès aux services de soins en santé sexuelle et reproductive et l’éducation pour tou-te-s ; protéger les droits reproductifs des femmes et des filles ; supprimer les disparités de genre dans les écoles et garantir l’égalité d’accès à l’éducation ; offrir une éducation favorable à l’égalité de genre et aux droits humains ; accroître les opportunités économiques des femmes et reconnaître leurs droits aux ressources ; et réduire le fardeau du travail non rémunéré des femmes et des filles en matière de prestations de soins.

Lire l’analyse d’AWID ici

Le Asia Pacific Forum on Women, Law and Development (APWLD) a également déclaré que les objectifs mondiaux sur les droits des femmes sont une pâle imitation des engagements pris à Beijing. Les ODDs adoptés risquent d'éclipser - et peut-être même d’éroder le vingtième anniversaire d'un programme beaucoup plus important pour les droits des femmes: la Déclaration de Beijing et Programme d’action. 

Lire l'analyse APWLD ici (en anglais).

Lire les avis des principaux réseaux de groupes des femmes:

L’opinion du Groupe Majeur FemmesGroupe Majeur Femmes a été créé lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, Brésil, en 1992, où les gouvernements ont reconnu les femmes comme l'un des neuf grands groupes dans la société pour parvenir au développement durable. Depuis 1992, le Groupe Majeur Femmes a été reconnu par les Nations Unies dans les processus de l'ONU sur le développement durable et, depuis 1996 dans les processus du Programme des Nations Unies pour l'Environnement.

L’opinion de la Coalition des femmes post 2015La Coalition des femmes post 2015 est un réseau international de groupes féministes et de droits des femmes, des groupes qui travaillent sur le développement des femmes, des mouvements de base et pour la justice sociale, à travers le renforcement de la promotion et de mouvement, d'interroger et de repenser l'ordre du jour développement mondial.

Lire le communiqué de presse d’ONU ici

Photo: UN Women/Ryan Brown.