Amnesty International Israel présente une pétition pour les villages non reconnus lors de la journée de la Terre

Date de publication : 
Mercredi, 6 avril 2016

Plus de 1000 déclarations de solidarité du monde entier ont accompagné une pétition soumise lors de la journée de la Terre par Amnesty International Israël en soutien aux résidents bédouins d’Atir et d’Umm al-Hiran. 

Les résidents des deux villages du désert du Negev non reconnus ont exprimé leur profonde préoccupation concernant la violation imminente de leurs droits humains après avoir reçu un ordre d’expulsion pour que le gouvernement d’Israël puisse redistribuer leur terre afin de faire de la place pour l’implantation de colonies juives. Cette action a eu lieu lors de la journée de la Terre, qui a lieu tous les ans le 30 mars depuis 1976 afin de commémorer une réponse collective de masse face à l’expropriation des terres des résidents palestiniens.

La pétition, qui a été accompagnée de la déclaration de soutien de plus de 1000  signataires, a souligné l’obligation du gouvernement israélien de renoncer à la discrimination liée à la religion dans la distribution des terres et dans l’accès au logement. Elle a rappelé que les expulsions forcées constituent une grave violation des droits humains et rappelle l’obligation d’Israël, en tant qu’état partie du Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de reconnaître le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle même et sa famille, y compris à un logement suffisant. Le Comité des Nations Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels a clarifié que les expulsions forcées sont seulement permises dans certaines conditions particulières, à savoir la consultation véritable, un préavis suffisant et raisonnable, et la possibilité, pour les personnes affectées, d’exercer un recours juridique. De la même façon, le Pacte relatif aux droits civils et politiques, dont Israël est aussi État partie, protège tout individu contre les immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille ou son domicile, et y compris contre les expulsions forcées.

Encouragés par les manifestations de solidarité internationale collectées par le biais de la pétition d’ Amnesty International Israel, les résidents d’Atir et d’Umm al-Hiran se sont engagés à poursuivre leur combat pour défendre leurs droits humains et pour pouvoir conserver leur domicile.