FIAN, en collaboration avec autres membres, sort l'édition 2016 de l'Observatoire du droit à l'alimentation et à la nutrition

Date de publication : 
Vendredi, 14 octobre 2016

FIAN International, avec plusieurs membres de Réseau-DESC comme Observatori DESC, Pakistán FisherFolk Forum, People's Health Movement, Dejusticia, Habitat International Coalition et L’Organisation Modiale Contre la Torture, ont sorti l'édition 2016 de l'Observatoire du droit à l'alimentation et à la nutrition à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et agritulture. Titré “Conserver les semences entre les mains des peoples”, la publication trouve que la prise de contrôle des entreprises mette en péril les semences et la biodiversité. 

Cette publication rassemble les opinions d'organisations de la société civile, de mouvements sociaux et de spécialistes du monde entire et expose comment les entreprises cherchent à privatiser, monopoliser et contrôler les semences à coups de brevets et en encourageant la marchandisation. L'imposition des brevets et droits de propriété intellectuelle a mis en peril les systems semenciers paysans, qui font preuve de résilience, au détriment des droits humains et du maintien de la biodiversité. 

Les tendances actuelles, montrent comment les entreprises tentent de resserrer leur emprise sur les ressources génétiques pour engranger encore davantage de revenue, mettent en place des processus de dégradation environnementale, de changement climatique et de perte de la biodiversité, menant à la violence, aux conflits, aux évictions et aux déplacements de populations.

De plus, la criminalisation des défenseurs des droits humains est de plus en plus associée à des luttes environnementales, qui s’efface progressivement la distinction entre luttes environnementales et luttes en faveur des droits humains. En 2015 uniquement, plus de trois personnes ont été assassinées chaque semaine pour avoir voulu défendre leurs terres, forêts et rivières de ces sociétés destructrices.

Cette publication souligne que les états doivent intensifier leurs efforts et remplir leurs obligations en matière de droits humains en adoptant des lois et politiques plus fermes qui reconnaissent et protègent les droits des paysans à conserver, utiliser, échanger et vendre des semences. Elle recommende l’etablissement Des systèmes d'alerte coordonnés doivent être mis en place pour soutenir les victimes et les activistes qui se voient harcelés, criminalisés ou emprisonnés pour défendre ou avoir défendu le bien commun. Elle souligne aussi que les états doivent mettre un frein à l'influence des grandes sociétés dans les processus internationaux et à leur emprise sur la politique des pouvoirs publics.

Lisez la publication complète ici.