Une résolution du Conseil des droits de l'homme reconnaît les droits ESC des défenseurs des droits humains

Date de publication : 
Mercredi, 13 avril 2016

Plusieurs membres du Réseau-DESC, accompagnés d'autres organisations du monde entier, se sont battus avec succès pour l'adoption par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'une résolution vitale sur la protection des défenseurs des droits humains (DDH) oeuvrant à la progression des droits économiques, sociaux et culturels, et ce par le biais d'une lettre dont l'objectif était de venir à bout de plus de 30 amendements hostiles qui auraient considérablement affaibli le texte de la résolution.

Adoptée le 24 mars 2016, la résolution met l'accent sur la légitimité du travail mené par les individus et les organisations pour défendre les droits  économiques, sociaux et culturels. Par le biais d'une lettre distribuée aux États membres du Conseil des droits de l'homme, plusieurs membres du Réseau-DESC se sont joints à d'autres organisations pour défendre l’idée selon laquelle les DDH jouent un rôle vital dans la promotion de la transparence, la bonne gouvernance et la mise en oeuvre des droits économiques, sociaux et culturels pour tous.

La résolution “protéger les défenseurs des droits de l’homme, qu’ils soient des individus, des groupes ou des organes de la société” exhorte les États à manifester leur soutien aux défenseurs des droits humains qui oeuvre à la promotion de la mise en oeuvre des droits économiques, sociaux et culturels et du droit au développement pour tous, y compris pour les groupes défavorisés et vulnérables. La résolution appelle aussi les États à combattre l’impunité, à exiger des comptes des auteurs des attaques et des menaces à l’encontre des DDH et à adopter d’autres mesures préventives  pour protéger ces individus oeuvrant à la défense des droits humains d’autrui.

La lettre collective a exprimé la crainte que les amendements hostiles proposés par la Chine, Cuba, l’Égypte, le Pakistan et la Russie supprimeraient les éléments les plus importants de la résolution.   Ces amendements incluaient des propositions de retirer le terme “défenseur des droits humains” de plusieurs parties du texte, supprimant alors la référence à la legitimité du travail des défenseurs des droits humains travaillant à la promotion des DESC et les tentatives menées pour sélectionner le langage concernant les obligations des États devant être protégées.

Le rejet de ces amendements est un pas important dans la garantie de la reconnaissance officielle de la légitimité du travail des défenseurs des droits humains mais aussi dans la sauvegarde de la liberté d’expression et l’accès à l’information ainsi qu’aux mesures de protection à leur égard.

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