Égypte: Libérer Tarek Hussein et d'autres défenseurs des droits humains injustement emprisonnés

Date de publication : 
Lundi, 10 juillet 2017

Le 10 juillet 2017, le Réseau-DESC a envoyé une lettre au nom de ses membres collectifs demandant au Gouvernement égyptien de libérer immédiatement M. Tarek Hussein, du Egyptian Center for Economic and Social Rights, ainsi que d'autres défenseurs des droits humains en Egypte.

Selon les rapports reçus, M. Hussein a été détenu au poste de police d'Ain El-Shams à partir du 20 juin 2017 et a disparu le 4 juillet après que son conseil juridique a présenté des éléments de preuve démontrant son innocence. Les autorités des deux établissements pénitentiaires auraient initialement nié qu'il était présent dans leurs locaux. M. Hussein a ensuite été localisé le 9 juillet dans la prison de 10,5 km, où l'administration a refusé à sa famille et à son avocat la possibilité de lui rendre visite. Le Réseau-DESC a également soulevé des préoccupations concernant la détention arbitraire de Mohamed Ramaden et des mesures récentes visant à poursuivre Asmaa Naeem en justice, tous deux défenseurs des droits humains ayant été accusés par contumace par les tribunaux égyptiens.

Dans la lettre, le Réseau-DESC a soulevé l'inquiétude que la loi n ° 70, récemment adoptée, intitulée "Le droit des associations et autres fondations travaillant dans le domaine du travail civil" restreindra davantage l'espace déjà limité pour un travail légitime de défense des droits de l'homme en Egypte.

Rappelant les obligations de l'Égypte en vertu du droit international relatif aux droits humains, le Réseau-DESC a demandé au gouvernement égyptien de:

  1. Relâcher M. Tarek Hussein, ainsi que Mohamed Ramaden et tous les autres défenseurs des droits humains arbitrairement détenus en Egypte;
  2. Abandonner les poursuites contre Asmaa Naeem, Mohamed Ramaden et les six autres avocats mentionnés dans la lettre;
  3. Abroger la loi 70 de 2017, conformément à la demande du Haut Commissaire des Nations-Unies aux droits de l'homme, et toutes les autres lois et décrets exécutifs qui aident à restreindre l'espace pour le plaidoyer et la défense des droits humains en Egypte, et
  4. Assurer la protection de tous les individus et organisations en Egypte qui travaillent à la promotion, la progression et la défense des droits humains.

Veuillez consulter la lettre complète en anglais ici (aussi disponible en Arabe).