L’accord régional sur la justice environnementale progresse

Date de publication : 
Lundi, 29 octobre 2018

Les membres du Réseau-DESC, Amnesty International (AI), Asociación Civil por la Igualdad y la Justicia (ACIJ), Just Associates (JASS), Association for Women's Rights in Development (AWID), Center for Justice and International Law (CEJIL), Centro de Archivo y Acceso a la Información Pública (CAinfo), Centro Mexicano de Derecho Ambiental (CEMDA), Conectas Direitos Humanos, Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Front Line Defenders, Fundación de Estudios para la Aplicación del Derecho – FESPAD, FUNDAR Centro de Análisis e Investigación, Observatorio Ciudadano (OC), Project on Organizing, Development, Education, and Research (PODER) et L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)

se sont joint à la société civile en Amérique latine et dans les Caraïbes pour faire avancer l’Accord régional sur l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice à propos des questions environnementales en Amérique latine et dans les Caraïbes (également connu sous le nom d’Accord Escazú).

Dans l’ensemble de la région, les industries extractives et d’autres projets ayant des incidences sur l’environnement ont donné lieu à des conflits entre les entreprises accompagnées des gouvernements qui en font la promotion et les communautés - souvent des peuples autochtones - touchées par les incidences négatives sur l’environnement. La zone Amérique latine et Caraïbes a été désignée à plusieurs reprises comme la région la plus dangereuse pour défendre l'environnement et s'opposer à l'exploitation à grande échelle. Un rapport récent (en anglais, espagnol et portugais) de Global Witness estime que 60% des meurtres de défenseurs des droits environnementaux dans le monde entier en 2017 ont eu lieu en Amérique latine.

Élaboré dans le cadre de l'Organisation des États américains (OEA), l'accord juridiquement contraignant d'Escazú garantirait une plus grande participation de la communauté et un meilleur accès à l'information concernant les projets ayant un impact sur l'environnement, ainsi qu'un accès à la justice en cas de violation des droits. Le traité inclut notamment une section sur les responsabilités des États en matière de protection des défenseurs des droits environnementaux en Amérique latine et dans les Caraïbes.

En mars 2018, l'accord Escazú a été adopté et publié pour être signé par les 33 États membres d'Amérique latine et des Caraïbes lors d'une cérémonie de signature à l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2018. La société civile régionale et des partenaires mondiaux ont plaidé auprès de leurs propres gouvernements ainsi que des gouvernements tiers pour obtenir les 11 signatures et ratifications nécessaires à l'entrée en vigueur de l'accord. Quatorze gouvernements ont signé l'accord lors de la cérémonie de signature.

La signature et la ratification de l’Accord Escazú par les pays d’Amérique latine et des Caraïbes constitueraient une étape importante pour que les communautés puissent participer aux décisions qui affectent leur vie et pour protéger les personnes qui s’expriment légitimement contre des projets qui auront un impact négatif sur l’environnement au sein de leurs communautés.

Pour plus d’informations concernant l’Accord Escazú, veuillez consulter ce lien (en anglais, espagnol ou portugais).