Des membres brésiliens récusent la régression en matière de droits humains sous un gouvernement d'extrême droite

Date de publication : 
Mardi, 29 janvier 2019

 

Depuis les débuts de la présidence de Bolsonaro, les membres du Réseau-DESC ont maintes fois récusé les atteintes aux droits humains causées par le gouvernement d'extrême droite au Brésil. Récemment, corrigeant les affirmations sans fondement de Bolsonaro sur les «faux droits humains» lors du récent Forum économique mondial de Davos, et avertissant de l’affaiblissement des efforts de réforme agraire, les membres brésiliens, notamment Conectas; Federação de Órgãos para Assistência Social e Educacional (FASE); Instituto de Estudos, Formação e Assessoria em Políticas Públicas (Instituto Pólis); Justiça Global; Movimento dos Atingidos por Barragens (MAB); Plataforma DHESCA Brasil; et Terra de Direitos, ont condamné bon nombre des premiers actes de son administration.

Au lendemain des élections de Bolsonaro en 2018, de nombreux membres du Réseau-DESC ont réaffirmé les obligations du Brésil en matière de droits humains compte tenu de sa présidence qui s’annonçait. Entre autres discours alarmants durant sa campagne, Bolsonaro s'était engagé à "mettre fin à tout activisme au Brésil".

Sur le droit à l’alimentation

Plus tôt ce mois-ci, FASE a critiqué l'administration Bolsonaro qui tente de mettre fin au Conseil national sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (CONSEA), un organisme qui joue un rôle important dans la réduction de la faim, en particulier parmi les plus démunis. L'Institut Pólis a insisté sur une déclaration préoccupante sur la même question formulée par le Forum brésilien sur la souveraineté et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Sur les droit fonciers

Les membres ont également réagi à diverses menaces pesant sur les droits fonciers au Brésil. Le 11 janvier, Plataforma DHESCA a attiré l'attention sur l'ordre du gouvernement de suspendre tous les efforts officiels de réforme agraire pour une durée indéterminée. Sur son site, le MAB a publié un article concernant les relations antérieures du nouveau président de la National Indian Foundation (FUNAI) avec l’industrie minière. Plus récemment, Terra de Direitos a condamné l’octroi par le gouvernement  au ministère de l'Agriculture de l'autorité sur les questions foncières relatives aux communautés de quilombola d'ascendance africaine.

Sur le droit à la vie

Dans le cadre de la Rede de Justiça Criminal, Justiça Global et Conectas ont également dénoncé l’assouplissement des restrictions imposées par le gouvernement sur la capacité du public à posséder des armes à feu, soulignant les conséquences potentiellement graves du problème de la violence au Brésil.

Sur l’indivisibilité de tous les droits humains

La semaine dernière, Bolsonaro défendu, lors de sa première réunion internationale, ce qu’il prétend être «les principes de famille et les véritables droits humains». Il a souligné son engagement à «protéger le droit à la vie et à la propriété privée». Conectas a publié une réponse à l’affirmation de Bolsonaro selon laquelle certains droits humains sont «faux», en vérifiant les faits rapportés et en défendant l’interdépendance et l’indivisibilité de tous les droits humains.

"Il n'existent pas de droits humains faux ou vrais ... ils sont tous interdépendants et indivisibles." - Caio Borges, coordinateur du développement et des droits socio-environnementaux chez Conectas.