Les membres renforcent l’alliance pour la responsabilité des entreprises à Buenos Aires

Date de publication : 
Mardi, 16 avril 2019

Le 20 mars 2019, les membres du Réseau-DESC, Fundación Promoción Humana, Foro Ciudadano de Participación por la Justicia y los Derechos Humanos (FOCO) et Centro de Estudios Legales y Sociales (CELS) ont rencontré des organisations partenaires et des dirigeants syndicaux afin d'étudier les possibilités de renforcer la responsabilité dans les cas de violation des droits humains impliquant des entreprises.

La réunion a permis d’analyser la manière dont le contexte actuel favorise les sociétés transnationales en leur donnant des pouvoirs sans précédent, ce qui entraîne de graves violations des droits humains, souvent avec la complicité de l'État.

En outre, la réunion a également abordé les graves dommages causés à l'environnement par les activités d'extraction, ainsi que l'influence indue des entreprises sur les institutions démocratiques, qualifiée par les membres du Réseau-DESC d’emprise des entreprises, et l'évasion fiscale de ces entreprises.

Les groupes ont également souligné le rôle des entreprises dans la montée de la violence à l'encontre des défenseurs des droits humains, en particulier de ceux qui défendent les droits fonciers, de l'environnement et des peuples autochtones.

Les participants ont exploré le cadre juridique existant, qui comprend actuellement de nombreux accords multilatéraux ou bilatéraux à caractère économique, commercial ou financier entre pays. Les droits des personnes sont trop souvent soumis à la bonne (ou à la mauvaise) volonté des sociétés transnationales, alors que les droits des sociétés transnationales sont protégés par les tribunaux internationaux.

Face à ce panorama, l’importance d’un traité sur les droits humains et les entreprises est encore plus claire. La réunion a également porté sur les obstacles que les pays d'origine des sociétés transnationales font peser sur le processus de conclusion d'un traité et sur l'importance de la participation active et continue de la société civile, y compris des syndicats, au processus de création d'un traité contraignant fort.

Afin de renforcer le travail des organisations de la société civile et des syndicats sur les questions de responsabilité des entreprises en Argentine, il a été proposé de créer une commission ou un groupe de travail composé d'organisations travaillant de manière coordonnée, en utilisant les cadres juridiques nationaux et internationaux, ainsi qu'en soutenant le l'élaboration d'un traité international pour lutter contre les violations des droits humains commises par des sociétés transnationales ou autres.