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Faire face à la violence et à la répression

La lutte contre la violence et la répression implique de s’attaquer à l’utilisation systématique de la violence et des tactiques d’oppression contre les individus et les communautés qui défendent les droits humains. Cette question est cruciale car elle porte atteinte aux libertés fondamentales, restreint l’espace civique et crée un climat de peur qui bride le progrès social et la justice. Les communautés marginalisées subissent de graves conséquences, notamment des violences ciblées, des restrictions juridiques et politiques, l’exploitation économique et l’absence de responsabilité. Les défenseur.euse.s des droits humains et les dirigeant.e.s communautaires sont souvent intimidé.e.s, attaqué.e.s, voire assassiné.e.s. Les gouvernements imposent des lois restrictives qui limitent les libertés d’expression, de réunion et d’association. Les structures de pouvoir oppressives exploitent les ressources, ce qui entraîne des déplacements et des privations de droits économiques, tandis que les auteurs de ces actes échappent souvent à la justice, perpétuant ainsi un cycle de violence et de répression.

En outre, les gouvernements diffusent souvent des récits décrivant les défenseur.euse.s des droits humains comme des menaces pour la communauté, ce qui met encore plus en danger ces militant.e.s. Par exemple, aux Philippines, l’administration du président Rodrigo Duterte a qualifié les défenseur.euse.s des droits humains de “terroristes”, ce qui a entraîné une augmentation du harcèlement et de la violence à leur encontre. Ces récits ne justifient pas seulement les actions répressives, mais créent également une hostilité publique à l’égard de ceux et celles qui luttent pour les droits humains, exacerbant leur vulnérabilité et le climat général de peur.

Parmi les avancées positives dans la lutte contre la violence et la répression, on peut citer les mouvements de base en Afrique du Sud, comme Abahlali baseMjondolo, qui résiste à la violence de l’État et défend les droits humains ; les actions de plaidoyer juridique menées par des organisations comme Earthrights, illustrées par la récente affaire historique dans laquelle des victimes colombiennes ont obtenu un verdict contre Chiquita Brands International pour avoir financé des escadrons de la mort ; et les réseaux de protection communautaire en Amérique latine, comme IM-Defensoras/Casa Serena, qui offrent des espaces sûrs aux activistes menacé.e.s. 

Le Réseau-DESC lutte contre la violence et la répression en apportant sa solidarité et son soutien aux défenseur.euse.s des droits humains, en plaidant en faveur de la protection juridique et de l’obligation de rendre des comptes aux niveaux national et international, et en proposant des formations et des ressources pour documenter les abus et plaider en faveur de la légalité. Grâce à une analyse approfondie de l’économie politique de la violence, nous dénonçons les structures de pouvoir économiques et politiques qui perpétuent la violence pour garder le contrôle et exploiter les personnes et les ressources. Le réseau renforce l’action collective en rapprochant les divers mouvements sociaux et en amplifiant les voix marginalisées et opprimées. Grâce à ces efforts, nous travaillons à démanteler les structures de violence et de répression, en plaidant pour un monde où la justice et les droits humains sont respectés, et où les communautés et la planète peuvent prospérer.

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