Du 16 au 20 septembre 2024, les membres du Réseau-DESC de plus de 70 pays se réuniront pour une réunion stratégique mondiale (GSM pour son sigle en anglais), à Chiang Mai, en Thaïlande. Face aux immenses défis de ces dernières années, nous sommes impatientes de renouer les liens de solidarité et de renforcer l’action collective pour faire des droits humains et de la justice sociale une réalité pour toutes.
2024
Réunion de stratégie mondiale
Placer les perspectives communautaires au centre de l'élaboration des solutions à la crise mondiale
Du 16 au 20 septembre (Thaïlande)
Face aux crises multiples et croisées qui affectent les communautés du monde entier, cette GSM se concentrera sur la création d’une voie pour façonner le changement mondial vers un avenir où le souci des personnes et de la planète, la solidarité et l’égalité substantielle guident les décisions et façonnent les structures pour garantir les droits humains et la justice sociale pour toutes.
- Approfondir une analyse politique partagée du contexte mondial, en s’appuyant sur les conditions identifiées dans la Charte commune de lutte collective (2016) et en prêtant attention à l’évolution des crises du climat, de la dette et des soins de ces dernières années, ainsi qu’en tirant les leçons de nos actions collectives en tant que Réseau-DESC.
- Créer un espace pour envisager différents avenirs, en se concentrant sur les solutions existantes qui sont vécues et exigées par les communautés des membres à travers le monde.
- Explorer le droit à l’autodétermination et ses implications pour les demandes et positions collectives du Réseau-DESC.
- Envisager de lutter pour de nouveaux droits sociaux et environnementaux, tels que le droit aux soins ou les droits de la nature.
- Développer un nouveau cadre stratégique pour le Réseau-DESC, dirigé et détenu par les membres.
- Articuler une approche commune de la campagne et, idéalement, lancer une campagne mondiale.
- Renouveler les relations et la solidarité interrégionales, tout en apprenant et en agissant en solidarité avec les luttes en Asie, en les utilisant comme un espace pour la construction de mouvements alignés sur nos principes fondamentaux et un engagement à déplacer le pouvoir.
Nous sommes reconnaissant.e.s au Asia Indigenous Peoples Pact (AIPP) d’avoir accepté de co-organiser cette réunion, et au Asia Pacific Forum on Women, Law and Development (APWLD, également basé à Chiang Mai) d’avoir accepté de contribuer à l’organisation de cette réunion en tant que membre du comité international de planification.
L’AIPP a joué un rôle central dans le travail collectif sur la justice climatique, ainsi que sur la responsabilité des entreprises et la politique économique, en travaillant avec les membres autochtones et d’autres pour mieux se concentrer sur le droit à l’autodétermination, y compris le droit des peuples autochtones à un consentement libre, préalable et éclairé. De même, APWLD a fourni un leadership féministe vital pour le plaidoyer collectif en faveur de la justice climatique, des économies féministes en matière de soins et de la justice en matière de développement au sens large.
- Gam Shimray, Asia Indigenous Peoples Pact (AIPP), Thaïlande (co-animateur)
- Misun Woo, Asia Pacific Forum on Women, Law and Development (APWLD), Thaïlande
- Herman Kumara, National Fisheries Solidarity Movement (NAFSO), Sri Lanka
- Wael Gamal, Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), Égypte
- Binota Moy Dhamai, Asia Indigenous Peoples Pact (AIPP), Thaïlande (membre du conseil d’administration)
- Christiana Saiti Louwa, World Forum of Fisher People (WFFP), Kenya (membre du conseil d’administration)
- Debbie Stothard, Alternative ASEAN Network on Burma, (ALTSEAN-Burma), Thaïlande (membre du conseil d’administration)
- Irene Escorihuela Blasco, Observatori DESCA, Espagne (membre du conseil d’administration)
- Juana Toledo Pascual, Consejo de Pueblos Wuxhtaj, Guatemala (membre du conseil d’administration)
- Maha Abdallah, Palestine (membre du conseil d’administration)
- Ryan Schlief, International Accountability Project (IAP), États-Unis (membre du conseil d’administration)
En préparation de la réunion stratégique mondiale 2024 du réseau pour les droits économiques, sociaux et culturels (DESC), notre groupe de travail sur les mouvements sociaux a organisé une série de discussions, y compris des sessions en ligne et des réunions en personne en Afrique du Sud et au Brésil, afin de réévaluer la Charte commune pour la lutte collective. Ces discussions et ateliers sur les critiques systémiques de questions telles que la violence, la dette, les soins et le climat visaient à approfondir l’analyse du capitalisme et de l’oppression. Les conversations ont réaffirmé que, malgré les aspects uniques de chaque lutte, les conditions globales qui affectent les communautés sont enracinées dans des systèmes économiques et sociaux injustes. Cette charte décrit les menaces globales qui pèsent sur nos droits humains et met en lumière les défis communs qui nous unissent.
En préparation de Chiang Mai, nous avons coordonné huit ateliers de 2 heures à l’échelle du réseau afin d’analyser les défis mondiaux actuels auxquels les membres s’attaquent par le biais du réseau DESC et d’évaluer comment nous sommes positionnés en tant que réseau pour faire face à ces défis dans la période à venir. Entre le 22 mai et le 10 juillet 2024, ces ateliers ont été planifiés et dirigés par différents groupes de membres, en se concentrant sur :
- La dénonciation de la mainmise des entreprises sur les institutions gouvernementales et la prise de décision.
- Exiger l’annulation de la dette, en centrant les soins sur les personnes et la planète.
- Faire face à l’économie politique de la violence et au rétrécissement de l’espace démocratique.
- Renforcer l’accès à la justice.
- Centrer les récits et les demandes des communautés dans la prise de décision publique.
- L’autodétermination : assurer le contrôle des peuples sur leurs corps, leurs territoires, leurs modes de vie et leurs économies face au colonialisme/impérialisme, au capitalisme et au patriarcat.
- Explorer de nouvelles approches pour contrer les récits dominants et renforcer le pouvoir des mouvements croisés par le biais de stratégies de communication et de campagne.
S’appuyant sur l’analyse évolutive du réseau de la polycrise liée à la dette, aux soins, au climat et à la capture des entreprises, cette série de cinq consultations régionales visait à approfondir cette analyse, à créer un espace pour les membres afin de partager des stratégies de contestation de la polycrise, et à commencer à identifier des opportunités de réponse pour le réseau DESC. Les consultations ont également permis d’identifier les domaines de notre analyse qui nécessitent un examen plus approfondi.
Environ 180 membres se sont inscrits, venant d’Amérique du Nord, d’Amérique latine et des Caraïbes, d’Europe, de SWANA (région du Moyen-Orient), d’Afrique subsaharienne et de la région Asie-Pacifique.