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L’ECRF est actuellement l’une des très rares organisations de des droits humains qui fonctionne sur le terrain et mène des litiges dans les tribunaux nationaux malgré la répression de la société civile qui dure depuis des années en Égypte. L’ECRF est une organisation de droits humains formée de membres, ayant son siège social au Caire, des bureaux régionaux à Alexandrie, Al-Mansoura et Aswan et des membres dans 13 gouvernorats.   L’ECRF s’emploie à renforcer l’état de droit et à promouvoir une culture des droits humains en Égypte. L’ECRF produit des recherches dans le cadre de ses quatre programmes :  Justice pénale, Droits sociaux et économiques, Minorités et groupes marginalisés, et Droits des réfugiés et des migrants. La méthodologie de l’ECRF comporte quatre volets : recherche, plaidoyer, aide juridique et renforcement des capacités.  L’ECRF produit des recherches rigoureuses qui visent à contribuer à une meilleure compréhension des violations systématiques des droits humains, en plus d’attirer l’attention sur ces violations commises en Égypte. Bien que deux des membres du personnel de son programme des droits sociaux et économiques, Haitham Mohamedeen et Ibrahim Ezz El-Din, soient détenus par les autorités égyptiennes depuis 2019, l’ECRF poursuit son travail se heurtant à de sérieuses difficultés. 

L’ECRF travaille dans quatre domaines des DESC : le droit à un logement adéquat, le droit à la santé, le droit à l’éducation et les libertés universitaires, les droits des travailleuses et travailleurs et les droits culturels des minorités. Elle entend également commencer à s’occuper des questions relatives à la justice environnementale et aux changements climatiques dans un avenir prochain. Concernant le droit à la santé, l’ECRF produit de multiples rapports, vidéos et campagnes pour mieux faire connaître la pandémie de COVID-19 et les mesures de précaution qui devraient être prises par les personnes et par le gouvernement, ainsi que dans les prisons.  Cette action vise à combattre la désinformation au sujet de la COVID-19 et du vaccin.  Elle vise également à inciter le gouvernement à améliorer le système de santé et à respecter le droit des prisonniers à la santé.  L’ECRF mène également des actions de sensibilisation aux droits des personnes handicapées et atteintes de pathologies et célèbre les journées internationales correspondantes avec elles.  Concernant le droit à l’éducation, l’ECRF assure le suivi des politiques éducatives du gouvernement et de la mesure dans laquelle elles correspondent aux normes internationales et aux droits des citoyens énoncés dans la constitution égyptienne.  L’ECRF réalise des recherches sur la qualité et l’accessibilité de l’éducation en Égypte.  Elle s’intéresse aussi au droit des prisonniers à l’éducation et à l’accès à l’information. Concernant le droit à un logement convenable, l’ECRF étudie la politique de développement urbain du gouvernement actuel et examine sa conformité aux droits en matière de logement consacrés dans le droit international relatif aux droits humains et dans la constitution égyptienne. L’ECRF documente les expulsions forcées réalisées par le gouvernement égyptien dans le cadre de ses plans de développement urbain, qui consistent à évacuer les résidents pauvres des bidonvilles au Caire et dans d’autres villes pour construire des parcs, des routes ou lancer des projets d’investissement.

 L’ECRF s’emploie à créer un observatoire pour faire le suivi des cas d’expulsion forcée qui pourraient survenir pendant l’exécution de ces plans gouvernementaux. Après la détention d’Ibrahim Ezz El-Din, membre de son personnel, l’ECRF a réduit la publication de ses textes pour protéger son personnel, car Ezz El-Din avait été détenu en raison de son travail sur l’aménagement urbain et le droit à un logement convenable. Malheureusement, il en va de même pour leur volet de travail sur les droits du travail, puisque Haitham Mohamedeen, membre du personnel de l’ECRF, a été détenu en raison de son travail.   Finalement, l’ECRF défend les droits culturels des minorités, notamment leur droit à une langue, à une religion et à leurs traditions.  Ces minorités sont notamment les Nubiens, les bahaïs, les chrétiens et les musulmans chiites. L’ECRF collabore étroitement avec les minorités et organise avec elles des ateliers et des tables rondes pour s’assurer que son action correspond à leurs besoins.