Tierraviva est une organisation de défense des droits humains qui se consacre depuis 1994 à la promotion et la défense des droits fondamentaux des peuples autochtones du Paraguay, et principalement des peuples Enxet et Toba Qom, qui habitent la région occidentale du pays (el Chaco).
Sa mission principale est d’offrir un conseil juridique intégral aux communautés autochtones et à leurs membres, pour qui la restitution de terres est en cours et qui attendent la reconnaissance de leurs droits à la propriété et à la possession sur les immeubles qui constituent des territoires d’occupation et de domination ancestrale des communautés concernées.
Elle a aussi pour mission de contribuer à l’élaboration de politiques publiques qui respectent les normes relatives aux droits en vigueur, particulièrement en matière de droits économiques, sociaux et culturels, et ce en articulant des campagnes de plaidoyer et de lobby.
Par ailleurs, elle se doit de défendre les droits procéduraux dans le domaine juridique des leaders et dirigeants autochtones, particulièrement dans les cas dérivés des conflits liés à la terre; mais aussi défendre les droits des travailleurs autochtones, et ce principalement pour ceux qui travaillent dans des établissements d’élevage.
Un autre aspect important de sa mission est de soutenir le processus de renforcement organisationnel d’organisations autochtones, et parmi elles celui de la CLIBCh (Coordinadora de Líderes Indígenas del Bajo Chaco).
Elle exécute de temps à autre des programmes d’aide humanitaire dans les cas de catastrophes naturelles et de déplacements forcés dans le Charco, et ce pour des cas concrets.
Tierraviva bénéficie aussi d’une expertise dans le domaine du droit international relatif aux droits humains. Elle a porté à connaissance du système interaméricain de protection des droits de l’homme plusieurs cas de communautés autochtones sans terre, dont les droits n’ont pas été reconnus et satisfaits en interne, et pour qui tous les recours juridiques du système à un niveau national ont été épuisés.
C’est en ce sens que deux des affaires appuyées par Tierraviva ont obtenu des déclarations favorables de la cour IDH (Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme): en 2005, “Communauté autochtone Yakye Axa Vs. le Paraguay” (cette affaire a été co-plaidée avec CEJIL) et, en 2006, “Communauté autochtone Sawhoyamaxa Vs. le Paraguay”.
Actuellement, elle porte deux autres cas devant la CIDH (Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme).
Tierraviva est une organisation non confessionnelle et non partisane. Elle s’organise en quatre domaines de travail: Affaires et Litiges, Terrain et Investigation, Communication/Campagne et Administration.