Alors que la pandémie et l’escalade de la crise climatique ont exacerbé les inégalités et nous ont rappelé la place centrale qu’occupent les soins dans nos sociétés, le Réseau-DESC a organisé un événement parallèle à la CSW66* intitulé “Centering Care In a Feminist Intersectional Approach to Loss and Damage” (24 mars 2022). Au cours de cet événement, des défenseur/euse-s des droits des femmes et des militant-e-s féministes de toutes les régions ont réfléchi à la promotion des actions visant à assurer une transition rapide, équitable, écologiquement durable et juste des combustibles fossiles vers une société zéro carbone, régénératrice et fondée sur les soins, qui soit axée sur le bien-être des personnes et de la planète.
Dans leurs interventions, les participantes ont souligné que la crise climatique et les pertes et dommages qui en résultent ont un impact disproportionné sur les personnes marginalisées, y compris les femmes et les filles dans toute leur diversité, ainsi qu’à travers les identités de genre et les orientations sexuelles, pointant du doigt le capitalisme et le patriarcat comme moteurs structurels de la crise climatique. Elles ont également souligné l’immense pouvoir de transformation des luttes féministes et environnementales lorsqu’elles sont liées.
Lors de l’échange en ligne plusieurs personnes sont intervenues: Charlene May, Women’s Legal Center (WLC), Afrique du Sud; Alejandra Lozano, The Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights (GI-ESCR); Tetet Nera-Lauron, Rosa Luxemburg Stiftung; Claudia Lazzaro, Sindicato Obreros Curtidores De La República (SOCRA); Eydi Blanco, Organización Fraternal Negra Hondureña; et Hala Murad, Dibeen Association for Environmental Association; Kavita Naidu, avocate internationale spécialisée dans les droits humains, et Kate Donald, Center for Economic and Social Rights (CESR), ont co-modéré la session.
Dans son introduction, Kavita Naidu a ouvert la session en nous rappelant que “les femmes sont les principales gardiennes de notre société – elles soutiennent nos économies en prenant soin de la vie et de notre bien-être social.” Faisant écho à ces mots, Charlene May (Women’s Legal Center) a invité à remettre en question les discours et les approches dominants autour du travail de soins, en particulier à la lumière de la pandémie actuelle de Covid-19. Selon elle, “nous devons rejeter la croissance économique comme le paradigme dominant et unique du développement et comprendre que la croissance économique illimitée et la recherche du profit ne sont pas durables pour toutes les formes de vie.”