La Feminist Alliance for Rights (FAR), Center for Women’s Global Leadership (CWGL), International Women’s Rights Action Watch – Asia Pacific (IWRAW-AP), et le Women’s Legal Centre (WLC) ont soumis un amicus en mars dernier dans Manuela c. El Salvador, une affaire concernant la criminalisation d’une urgence obstétricale pendante devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Le secrétariat du Réseau-DESC a aidé à coordonner l’amicus et à contribuer à la recherche, à la rédaction et à la traduction.
Manuela était une jeune femme rurale pauvre et mère célibataire au Salvador qui ne savait pas lire. Lorsqu’elle a demandé des soins d’urgence pour une fausse couche, le personnel de l’hôpital l’a dénoncée aux autorités de justice pénale parce qu’elle était soupçonnée du crime d’avortement, qui est soumis à une interdiction générale au Salvador, l’un des pays les plus restrictifs au monde en matière de santé et de droits reproductifs. Le refus à Manuela de bénéficier de soins de santé adéquats et sa soumission à une enquête et à des poursuites criminelles ont conduit à sa détention prolongée, où elle est finalement décédée d’un cancer diagnostiqué tardivement.
L’amicus détaille en quoi la criminalisation effective des urgences obstétricales par le Salvador – opérant par le biais de l’interdiction pénale générale de l’avortement et de sa loi sur l’homicide – constitue une forme intersectionnelle de discrimination fondée sur le genre. Cela était évident dans les violations commises par l’État contre Manuela, qui impliquaient une discrimination fondée sur de multiples caractéristique.