Les colonies israéliennes violent les normes internationales des droits humains

Date de publication : 
Mercredi, 27 novembre 2019

L’annonce faite par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, selon laquelle les États-Unis ne considéreront plus les implantations israéliennes en Cisjordanie comme illégales au regard du droit international, a été dénoncée par les défenseurs-euses des droits humains du monde entier, notamment par les membres du Réseau DESC.

Al Haq en Cisjordanie,  tout autant qu’ Al-Mezan Center for Human Rights à Gaza, a publié une déclaration faite par une coalition plus large d'ONG palestiniennes, peu après l'annonce de la condamnation de la position américaine la décrivant comme un mépris flagrant d’un droit international bien établi et reconnu, et qui sert à cautionner l'acquisition illégale par Israël du territoire situé en Cisjordanie par le recours à la force et par une occupation militaire prolongée, au détriment des droits humains des résidents de la région.

Les colonies de peuplement israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés (TPO) ont entraîné le déplacement forcé de la population palestinienne, ainsi que l’appropriation de terres publiques et privées palestiniennes et la destruction de biens appartenant à des civils. Ces actes sont interdits par le droit international humanitaire et sont considérés comme des violations flagrantes des droits économiques, sociaux et culturels de la population palestinienne. La résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité des Nations unies réaffirme expressément que «l'établissement par Israël de colonies de peuplement dans le territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, est dépourvu de valeur légale et constitue une violation flagrante du droit international». Entre-temps, dans son avis consultatif de 2004 sur les conséquences juridiques de la construction d'un mur dans le Territoire palestinien occupé, la CIJ a conclu «que les colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé (y compris Jérusalem-Est) avaient été installées en méconnaissance du droit international. »

La déclaration affirme également les droits inaliénables du peuple palestinien à l'autodétermination; un principe essentiel du droit international qui lie tous les États, y compris les États-Unis.

Amnesty International a également publié une déclaration dans laquelle elle dénonçait l’annonce de Pompeo et demandait à Israël de cesser immédiatement toute activité de colonisation afin de démanteler toutes les colonies de peuplement israéliennes et les infrastructures connexes dans les TPO et de reloger les civils israéliens vivant dans de telles colonies à l’extérieur des TPO.