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Jeudi, Novembre 30, 2023

Répondant à la question “Qu’attendons-nous de la COP28 et au-delà ?” les membres du réseau DESC ont souligné les points clés qui déterminent l’orientation du plaidoyer sur la prévention, la minimisation et la prise en compte des pertes et des dommages. Les priorités suivantes ont émergé :

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Cette note de plaidoyer est fondée sur l’échange mutuel entre les membres du réseau DESC, particulièrement facilité par le Groupe de Travail sur l’Environnement et les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (DESC). S’appuyant sur des années d’analyse des réalités des injustices climatiques et de la relation complexe entre les pertes et dommages et les droits de l’Homme, il souligne l’importance d’affirmer l’obligation de rendre des comptes et la justice. Face aux trois crises planétaires que sont le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution, il est évident que des actions significatives en faveur du climat, ou leur absence, ont un impact significatif sur les droits de l’Homme et le bien-être des communautés.

Tracer la voie vers la COP28 et au-delà

Répondant à la question “Qu’attendons-nous de la COP28 et au-delà ?” les membres du réseau DESC ont souligné les points clés qui déterminent l’orientation du plaidoyer sur la prévention, la minimisation et la prise en compte des pertes et des dommages. Les priorités suivantes ont émergé :

  • Promouvoir les approches et les solutions communautaires : La participation directe et efficace des mouvements et organisations de base est impérative pour façonner et promouvoir des solutions et approches significatives menées par les communautés affectées de manière disproportionnée par les pertes et dommages.
  • Un fond pour les pertes et dommages fondé sur les droits de l’Homme : Les pays développés doivent mettre fin aux violations des droits de l’Homme dans les projets d’atténuation et d’adaptation, en garantissant le maintien de contributions équitables à tous les pays en développement à l’échelle de financement nécessaire, sur la base du principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives (CBDR-RC).
  • Le secteur privé exclu du fond des pertes et dommages : Le secteur privé, y compris la Banque Mondiale et les autres Institutions Financières Internationales (IFI), doit être exclu du fond pour pertes et dommages afin de mettre en place un flux financier non générateur de dettes.
  • Mettre fin à la dette illégitime et à la faillite des pays du Sud : Les pays développés doivent annuler les dettes illégitimes et insoutenables, en donnant la priorité aux obligations en matière de droits de l’Homme et à la protection des écosystèmes dans les politiques de prêt et les mesures de sauvegarde, afin d’assurer la responsabilité historique et de réaliser la justice fiscale et la justice en matière de dette.
  • Protéger les défenseurs de l’environnement, de la terre et des droits de l’Homme : Compte tenu de l’aggravation des crises mondiales et de l’urgence de remédier aux pertes et aux dommages, il est essentiel que les pays prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger les défenseurs de l’environnement, de la terre et des droits de l’Homme.
  • Rejeter la marchandisation de la nature : Pour prévenir et traiter les pertes et les dommages, les pays doivent mettre un terme à la marchandisation continue des terres, des océans et des ressources naturelles.
  • Instruments juridiquement contraignants sur les entreprises et les droits de l’Homme : L’urgence des crises climatiques nécessite des instruments juridiquement contraignants pour obliger les pollueurs à respecter les droits de l’Homme.
  • Un recours et une réparation fondés sur l’obligation de rendre des comptes et la justice : Le recours et la réparation doivent inclure une participation significative et effective des communautés affectées à l’ensemble de la conception et de la mise en œuvre des mesures, y compris la restauration de leur identité et de leur dignité sur la base de la responsabilité historique et de la justice.
  • Fournir des informations culturellement appropriées et accessibles aux communautés de première ligne : Les pays doivent renforcer la transparence et la responsabilité, en fournissant des informations sur les questions liées au climat qui soient culturellement appropriées et accessibles aux communautés directement touchées en première ligne et de manière disproportionnée par la crise climatique.