Summary
Les parties impliquées dans cette procédure de divorce sont M. Chen et Mme Wang, un couple marié en 2015 et séparé en 2018. Le couple a un fils en commun. M. Chen a initié cette action en divorce en octobre 2020, demandant au tribunal de prononcer leur divorce et de procéder à la répartition de leurs biens.
Mme Wang a affirmé que pendant leur mariage, M. Chen ne s’impliquait pas dans les tâches ménagères en plus d’aller travailler. Elle a expliqué au tribunal qu’elle s’occupait seule de leur fils et des tâches domestiques. Mme Wang a demandé une équitable répartition des biens ainsi qu’une compensation pour son travail domestique.
Le tribunal a statué que Mme Wang et M. Chen étaient officiellement divorcés, que Mme Wang obtiendrait la garde de leur enfant, et que M. Chen devrait verser une pension alimentaire de 2 000 yuans par mois. Le juge a également ordonné à M. Chen de verser 50 000 yuans (environ 7 700 USD) à Mme Wang en guise de compensation pour le travail domestique qu’elle avait accompli pendant les cinq années de leur mariage.
Ce jugement a été rendu en vertu de la nouvelle loi chinoise sur le mariage, l’article 1088 du code civil de la République populaire de Chine, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Cette loi stipule que : « Lorsque l’un des conjoints assume des responsabilités supplémentaires liées à l’éducation des enfants, aux soins des personnes âgées ou à l’aide à l’autre conjoint dans son travail, ledit conjoint a le droit de demander une compensation lors du divorce, et l’autre partie doit lui verser une compensation appropriée. » La loi exige également que les couples tentent de négocier cette compensation ; en cas d’échec des négociations, le tribunal prendra une décision finale.
Dans cette affaire, le tribunal a jugé que, bien que les procédures de divorce concernent généralement la répartition des biens matériels, les tâches ménagères ont une valeur immatérielle et doivent être considérées comme un actif. Le tribunal a relevé que le montant de la compensation pour le travail domestique est établi en prenant en compte quatre facteurs principaux : la durée de la vie commune des parties après le mariage, la contribution spécifique de la femme aux travaux ménagers, le revenu personnel de l’homme et le niveau de vie moyen local. La Cour a également souligné que les futures affaires appliquant cette loi contribueront à clarifier la meilleure approche pour déterminer une compensation appropriée pour les tâches ménagères.