Dialogue régional asiatique sur les droits des femmes et les ressources naturelles

Date de publication : 
Vendredi, 16 juin 2017

Le membre du Réseau-DESC IWRAW-AP, en collaboration avec le Cambodian Women’s Crisis Centre et Gender and Development for Cambodia (GADC), a co-organisé un «Dialogue régional sur les droits des femmes et les ressources naturelles» à Phnom Penh, au Cambodge, entre le 30 mai le 1er juin 2017. Les objectifs du dialogue ont été de discuter des principales préoccupations concernant les droits des femmes et les ressources naturelles dans la région de l'ANASE et le partage de stratégies pour promouvoir et protéger les droits des femmes aux ressources naturelles.

Dans un panel en collaboration avec IWRAW-AP et Gender Equality Network Myanmar, la coordinatrice du programme du groupe de travail sur les femmes et les DESC, Aya Fujimura-Fanselow, a fait une présentation sur les moyens par lesquels les instruments internationaux relatifs aux droits humains, à savoir le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) peuvent être utilisés pour faire progresser les droits des femmes aux ressources naturelles, notamment par le biais de rapports parallèles. La présentation a également mis en évidence le travail collectif que les membres du groupe de travail des femmes et des DESC ont entrepris sur le thème des terres et des ressources naturelles. Ces efforts comprennent un rapport de cartographie sur les droits des femmes liés à la terre, au logement et aux ressources naturelles à partir de réponses au sondage venant d'environ 60 membres du Réseau-DESC.

De plus, au cours des dernières années, le GT FDESC a organisé deux ateliers de renforcement des capacités (Mexico City novembre 2014 et Nairobi, juin 2015) qui ont inclus des sessions ou des discussions en lien avec le logement, la terre et les ressources naturelles. À la suite de ces ateliers, le GT FDESC a organisé une réunion de stratégie plus importante en août 2015 à Montevideo centrée sur le logement, la terre et les ressources naturelles. Lors des discussions au cours la réunion de la Stratégie globale (novembre 2016), les membres du groupe de travail ont exprimé leur engagement continu à donner la priorité au travail collectif sur le logement, la terre et les ressources naturelles, entre autres.

D'une manière plus générale, le Réseau-DESC a été invité à soutenir le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU dans l'élaboration d'un commentaire général qui fournirait des directives aux États concernant leurs obligations en matière de droits humains en lien avec la terre. Au cours des six derniers mois, le secrétariat du réseau a contacté les membres à travers des consultations virtuelles et en face à face pour les inviter à donner leurs points de vue et recommandations en ce qui concerne les sujets que les futurs commentaires généraux viseront à aborder et a mis ces contributions à la disposition du Comité .

Le dialogue régional de l'ASEAN a consisté en une combinaison de tables rondes et de discussions en petits groupes qui ont été l’opportunité d’un engagement et d’un échange entre groupes.  Les individus représentant les organisations dans l'ensemble de la région de l'ASEAN ont discuté des questions prioritaires dans leurs pays respectifs, y compris celles qui préoccupent particulièrement les peuples autochtones. Les discussions ont également porté sur la façon de faire progresser la responsabilité des entreprises, y compris en utilisant les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, afin de répondre aux droits des femmes relatifs aux ressources naturelles.

En outre, un panel a été consacré à l’examen des aspects sexospécifiques de l'accès aux remèdes pour les violations des droits de l'homme liées aux entreprises, en partie dans le but de contribuer au rapport que le Groupe de travail sur les entreprises et les droits de l’homme prépare sur ce sujet pour le présenter à L'Assemblée générale des Nations Unies.

Le dernier jour de la réunion, un «dialogue multipartite» a permis aux organisations de défense des droits de la femme de s'entretenir avec des représentants étatiques, des institutions de l'ASEAN et des acteurs du secteur privé.